Le virtuose virtuel
Le virtuose virtuel
Je sculpte un tombeau sur mon cœur de pierre
Pour vêtir mon âme de fleurs funèbres.
Demain, j'entrerai en deuil avec mes pensées.
Un drap noir couvrira ma peau blanche,
Glacée de ne pas avoir pu se retrouver,
Perdu,
Je serai un écorché vif.
Et mes songes seuls me consoleront
Car j'ai déjà vendu mes yeux à des marchands de rêves.
Mon regard figé sera celui d'un écran.
Un grand écran peuplé de petits carrés colorés.
Enfin cette couleur sera mon unique lumière,
Je n'aurais plus qu'un chemin.
Parallèle à la liberté,
Mais toujours dans l'obscurité,
Envahis par une vision tridimensionnelle,
Un jour j'arriverai à l'intérieur de ma télé
Car je crois que ma vie n'est qu'un film
Où Dieu est fier d'être le réalisateur.
(2011)