Ma catéchumène
Ma catéchumène
Sociologiquement, je me conçois
Comme une caméra active
J’explore des paysages variables
Je touche à la terre spécifique
A ces champs intéressants
Les musiciens, les sportifs, les geeks
Les littéraires, les catholiques, les catalogues
Je leurs rend visite, et je la récupère
Tandis que le gravier grésille sous mes pas.
J’analyse aussi des anachorètes érémitiques
Pour me comprendre moi-même.
Je voltige de groupes en groupes,
Là où le plaisir m’appelle !
Il y a des prairies ludiques parait-il,
Dans les contrés de la sagesse et de l’art...
Dans l’église désaffectée de ma pensée
Comblé de fantaisies sans pareils,
Dans l’ultime délectation
Sous une cascade de diamant liquide
Dans une mare de guacamole,
Je sens doucement venir la Parousie...
Elle est toute proche, je la touche.
On dirait une araignée cannibale
Ou un crustacé exquis, je ne sais pas bien.
De longues pattes possessives
Et de grosses mains englobantes
Ou alors des sentiers vers des pierres tombales.
Mais, non. Je préfère m’étendre qu’y être.
Savoir que je ne sais pas tout !
Lutter pour y parvenir.
Etre en vie, et risquer de mourir par accident.
C’est la difficulté qui nous fait exister.
Tout est plus beau, enfin, quand il nous est éphémère.
Rappelle-toi.